"Il
y a le connu. Il y a l'inconnu.
Et entre les deux, il y a la porte, et c'est ça que je
veux être".
Le premier disque des Doors révèle déjà
un mélange parfait, et un groupe en pleine maîtrise
de ses moyens
au service d’un projet rimbaldien : il s’agit d’explorer
les au-delà, avec la poésie pour boussole.
Alors le feu du désir s’allume (Light my fire),
les limites s’abolissent (Break on through),
et sur The End, pièce maîtresse de l’album,
l’écriture de Morrison, portée par l’orgue
lancinant
de Manzarek, aspire l’auditeur vers les
grandes profondeurs de l’inconscient.
Quatre ans plus tard, Jim Morrison franchira sa dernière
porte, le corps épuisé par les abus d’alcools et de drogues. |