Canned
Heat : évoquant un tord-boyau fort en alcool distillé Dieu sait
comment, le groupe issu de Los Angeles
taille un blues âpre et râpeux, moite comme un bayou,
et hanté par le vieux vaudou africain – qui, comme chacun sait,
fait bon ménage avec le psychédélisme - échoué dans le Sud profond,
dont les puissances hypnotiques vous embarquent vers d’autres
territoires : la transe.
Emmené par le chanteur Bob Hite
et le guitariste-chanteur-harmoniciste Alan Wilson,
tous deux connaisseurs et collectionneurs de vieux blues, Canned
Heat livre ici son deuxième album,
gorgé de boogie carburant au gas-oil,
qui sera aussi le plus réussi.
En 1970 (année terrible...)
Alan Wilson laissera Bob Hite seul à la barre,
en mourant dans des circonstances imprécises,
sans doute des suites d'excès de toxiques :
Canned Heat, disiez-vous ? |