On l'attendait
depuis Stand
! :
pour son retour après deux ans d'absence discographique,
le sorcier Sly mixe en un dosage inédit
le meilleur d’une époque bénie
par les dieux de la musique : de Miles Davis à James Brown en
passant par Hendrix, et tout le reste.
Nous sommes chez Sly Stone et dans sa Famille,
et ce qui, si d’autres s’y risquaient, sonnerait comme un fourre-tout
bancal et mal fichu - d'autant que le disque est le résultat de multiples séances d'enregistrements -,
palpite ici unifié sous la bannière d’un
funk psychédélique,
servi sur un plateau par des musiciens hors pair
et des arrangements d'orfèvre.
Oui, mais le rêve est mort,
l’heure n’est plus à l’optimisme
et les morceaux semblent malaxés,
concassés, broyés de l’intérieur,
tandis que le ton se fait doux-amer, plus sombre,
voire neurasthénique.
Encore un disque phare (Fresh),
et le grand Sly sera en perdition,
gâché par la drogue et sa descente aux enfers. |