African Reggae Style from Burkina Faso
Né au village de Réo (Burkina Faso), issu d’une famille mélomane chargée d’accompagner musicalement les fêtes traditionnelles, Kizito Bationo a vécu dès l’enfance dans un bidonville de Ouagadougou, la capitale, pour y effectuer sa scolarité. Dans ce milieu dominé par la pauvreté et l’injustice, la conscience politique de Kizito Bationo s’affirme très tôt. Son amour du chant se révèle à la chorale de l’Eglise Saint-Pierre de Gounghin. A partir de 1994, il chantera dans plusieurs groupes (afro-beat, Salsa…) et composera ses propres chansons. Il choisit d’exprimer ses idées à travers le reggae.
Le Burkina Faso, en langue moore pays des hommes intègres, est un petit pays enclavé d’Afrique de l’Ouest. Son nom lui a été donné par le héros révolutionnaire Sankara qui, au pouvoir entre 1984 et 1986, fut porteur de tous les espoirs et les progrès d’un peuple, avant d’être brutalement assassiné.
C’est sous l’impulsion de Sankara que Kizito Bationo, alors étudiant militant, prend position pour l’annulation de la dette des pays sous-développés, pour l’unité et l’autosuffisance des peuples africains. Par la suite, au fil de ses chansons, il prônera la sauvegarde de grandes valeurs traditionnelles, comme le respect des anciens, la fidélité à la famille…, mais s’opposera à certaines traditions rétrogrades telles que l’excision, le mariage forcé…
En 1999, devenu directeur d’un lycée technique à Ouagadougou, où il enseigne les mathématiques et la biologie, il décide de se consacrer entièrement à la musique et autoproduit son premier album Tyrannie. C’est le premier enregistrement « live » jamais effectué au Burkina Faso : Kizito Bationo tient à enregistrer le son authentique des instruments, et non un son programmé (malgré les coupures de courant, le matériel défectueux, les obstacles divers à la présence des musiciens…).
Après 3 semaines en tête du hit-parade de la Radio nationale, Tyrannie est brusquement retiré de la circulation; le clip vidéo est censuré à la Télévision nationale. Le pays est alors secoué par l’assassinat de Norbert Zongo, journaliste fondateur du journal l’Indépendant.
En 2000, Kizito Bationo s’installe en France pour y travailler plus librement sa musique. Depuis, deux albums également autoproduits ont été enregistrés en France et distribués tant bien que mal au Burkina : ça suffit (2003) et M’ba yiri (le mal du pays, 2007).
Kizito Bationo se bat pour jouer dans son pays (Ouagadougou, Bobo-dioulasso, Nuits atypiques de Koudougou…).
En Europe, il donne deux concerts pour célébrer l’entrée de la Lituanie dans l’Union européenne lors du Festival Alternativa 2004, à Vilnius et Panazerys. En France, il joue plusieurs fois à la Chapelle des Lombards, à l’Opus café (Paris) et en province…
Actuellement, la musique et les clips de Kizito Bationo sont largement diffusés au Burkina.
Kizito a joué lors du FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadoudou), en mars 2009.
Il est nominé parmi les six artistes de la catégorie “meilleur artiste africain reggae d’Afrique et de la diaspora” aux KORA 2009, qui auront lieu au Nigeria en décembre.
Les CD ci-dessus sont disponibles dans les bacs du secteur Musique de la Bibliothèque de Montreuil.
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