Sylvia Versini-Campinchi

« L’Octet de la pianiste et compositrice Sylvia Versini développe une musique vivante et organique et révèle l’univers personnel de cette musicienne influencé par Carla Bley, Charles Mingus et Gil Evans. Son combo de huit musiciens sonne souvent comme un véritable big band, cherchant (et trouvant) l’équilibre rare entre spontanéité et science des arrangements. Un groupe à connaître ».
(J.L. Caradec, Jazz à Radio France)

Parcours
• D’origine corse, antillaise et italienne, Sylvia Versini-Campinchi suit une voie musicale à l’exemple de sa grand-tante Finotte, pianiste créole dans le célèbre orchestre ‘STELLIO‘.
• Elle débute le piano à 12 ans et le jazz à 14 avec Michel Sardaby, puis suit l’enseignement de l’Académie de musique de Monaco et du conservatoire de Nice.
• Après 4 ans de cours d’arrangement et le diplôme de fin d’études obtenu à la Bercovitz Music School, Sylvia se perfectionne en harmonie avec Bernard Maury.
• Naissent alors ses premières formations parisiennes, d’influences jazz et funk puis en 1993 un sextet de jazz.
• Revenue s’installer dans le sud, elle crée son association, God Save The Jazz, et, après avoir obtenu à l‘IMFP le diplôme d’arrangeur dans la classe d’ Yvan Jullien, elle décide en 2004 de se consacrer à l’existence de son groupe : le S.V.Octet, avec lequel elle enregistre son premier album, Broken Heart.
• Depuis 2005, elle participe avec intérêt au développement du « Soundpainting » en France : cette technique révolutionnaire de direction d’orchestre basée sur la composition instantanée, mise au point par le musicien américain Walter Thompson et relayée en Europe par François Jeanneau, lui permet aujourd’hui d’orienter le S.V.O vers de nouveaux horizons… Elle participe aux Think Tanks de Soundpainting (Suède, 2006-2008)
• Le CCJO (Creative Contemporary Jazz Orchestra) l’invite en 2007 à venir diriger à Cologne sa musique pour big band.
• En 2008, Sylvia reforme un nouvel SVO, composé pour sa plus grande part d’anciens élèves du CNSM : Jean-Charles Richard, Daniel Zimmermann, Hughes Mayot, Antoine Berjeaut, Emil Spanyi, Joe Quitzke…
• En 2009, elle crée et anime un ensemble de Soundpainting et la chorale Amalgammes lui passe commande d’une pièce intitulée Accroch’ Coeur.

Enseignement
• Donne des cours individuels et collectifs de piano, rythme, harmonie, dans différentes écoles de musique.
• Donne des cours particuliers de piano pour débutants, enfants et adultes.
• Assiste François Jeanneau dans divers stages de Soundpainting à Toulon, Lyon, Monaco, Lille, Mâcon…
• En septembre 2009, nommée professeur d’harmonie, d’arrangement et de Soundpainting au Conservatoire de Montreuil.

Discographie
“Broken Heart”, enregistré par Gérard De Haro au Studio La Buissonne, paru en novembre 2005.
Une production du label AJMISERIES, distribué par INTEGRAL.

Expériences scéniques
• IMFP (Salon de Provence),
• festival du Fort Napoléon (La Seyne sur Mer),
• MJC Picaud (Cannes),
• AJMI (Avignon),
• Festival XXL à la Maroquinerie (Paris),
Cri du Port (Marseille),
Charlie Free (Vitrolles),
• festival de Jazz de Serres,
• Villa Domergue (Cannes),
• festival de Jazz au féminin (La Cadière d’Azur),
• Invitée à diriger sa musique par le big band Cologne Contemporary Jazz Orchestra (Cologne),
• festival de Jazz de Ramatuelle,
• Duc des Lombards (Paris),
• Europa Jazz Festival (Le Mans),
• festival de Jazz d’Auxerre,
• soirée Grands Formats (Fontenay sous Bois),
• Maison de la Radio (Paris)

Projets en cours
• Hommage à Mary Lou Williams : “Autour de Mary Lou Williams” : enregistrement d’un disque et conférence sur Mary Lou Williams,
• Commande d’une œuvre pour l’Harmonie de Chambéry,
• Commande d’une œuvre pour Amalgammes, chorale mixte,
• Stages de Soundpainting en milieu hospitalier.

Article de Serge Baudot sur l’album With Mary Lou in my heart paru dans Jazz Hot (décembre 2011)

Nous retrouvons avec plaisir Sylvia Versini qui nous avait fort impressionné lors de ses premiers concerts en 2005, ainsi qu’avec son disque Broken Heart (Ajmi Series 11) enregistré la même année avec un octette, dans lequel on avait apprécié ses grandes qualités de leader, de compositeure et d’arrangeure. À l’époque elle ne jouait pas dans l’orchestre parce que disait-elle : Je m’éclate tellement à diriger, et puis c’est une dynamique, un esprit. Peut-être que je finirai par venir au clavier. Eh bien c’est fait ! Elle s’est assise derrière un piano avec ce nouveau groupe, un tentette composé de jeunes musiciens (à l’exception de François Jeanneau, qui a déjà pas mal de bouteille, mais joue toujours aussi admirablement).
Pour fêter le centenaire de la naissance de Mary Lou Williams (1910-1981) qui était elle aussi pianiste, compositeure et arrangeure, Sylvia Versini qui a beaucoup de points communs avec l’excellente musicienne, hélas assez oubliée aujourd’hui, « développe ici son univers musical, respectueusement, dans les pas de la grande dame du jazz. » (JP Ricard) Sylvia a donc choisi d’adapter et d’arranger des œuvres de Mary Lou représentatives de son éclectisme, plus 5 compostions d’elle-même dont « Mary’s African Blues » une dédicace aux origines africaines de ML Williams avec une longue et belle introduction au piano acoustique par E.Spàny puis à l’électrique par Sylvia, suivi d’une forte intervention au trombone qui fait penser à Gary Valente.
On retrouve dans ce disque les influences revendiquée par Sylvia, pour le piano Bill Evans, Monk, Keith Jarrett, on pourrait ajouter Paul Bley, et pour la composition et l’arrangement Count Basie, Duke Ellington, Gil Evans, Carla Bley avec laquelle elle partage beaucoup, et j’ajouterais George Russell, Maria Schneider et peut-être un peu de Mingus.
Les arrangements sont en fait conçus en fugues et contrepoints avec des anches moelleuses, des cuivres souvent dans le grave comme sur « Eleonore », une rythmique qui tourne au swing pur jus, des changements de rythmes et d’atmosphères, des contrastes, des nuances, le goût de la mélodie, et les solos sont savamment amenés et restent toujours dans le droit fil de l’esprit du morceau, comme on peut en juger par exemple sur « Capricorn » avec un magnifique solo de soprano de G. Geymeier (qui sonne assez Rollins au ténor) suivi par le tromboniste. Une ballade dans laquelle on entend la flûte de Jeanneau (auteur d’une forte intro au soprano sur « Just Fabulous ») suivie de la trompette sur un fond orchestral très riche, et un splendide solo au piano venu des doigts de Sylvia. « Clifford P », composition de la leader est emblématique des qualités du Tentette qui sonne comme un Big Band, et du splendide travail apportant à nos oreilles une œuvre forte, prenante et roborative.
Serge Baudot

xx

Les CD de Sylvia Versini sont disponibles dans les bacs du secteur Musique de la Bibliothèque de Montreuil.
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1 commentaire jusquà maintenant ↓

#1 DOMINIQUE DIONISI on 04.01.12 at 15:46

Bonjour,
Je vous ai découverte en lisant la liste des signataires de la pétition lancée par “U Levante” que j’ai aussi signée et diffusée.
Dans ce monde de brutes, avec quelques ami(e)s, j’essaie d’animer, en Ile de France, une association à caractère culturel (les A.O.C, les Artistes d’Origine Contrôlée) qui propose un concept de soirée Jazz mêlant les archives de l’image cinématographique et la musique de jazz interprétée par de jeunes musiciens de qualité mais inconnus.
Accepteriez-vous de me rencontrer ? J’habite dans le 18ème arrdt de Paris.

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