Sophia Domancich

“Musicienne intimiste et pianiste intrigante, Sophia Domancich a toujours su mener une destinée musicale entourée d’un halo doucement feutré. Sans jamais tomber dans la redite pas plus que dans un jazz pré-mâché pour public sclérosé, elle a amené par sa pratique libre du post-bop une vague d’improvisation qui en a étonné plus d’un.” – (Jérôme Schmidt, ChronicArt)

photo : Hélène Collon

Sophia Domancich commence ses études musicales à l’age de six ans. Elles s’achèvent dix années plus tard au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris avec un Premier Prix de piano et de musique de chambre.

Elle découvre le Jazz et l’improvisation aux côtés de Steve Lacy et de Laurent Cugny qui l’invite dans son big-band Lumière. Puis elle collabore avec des musiciens anglais, tels que John Greaves, Elton Dean, Robert Wyatt…

À partir de 1991, Sophia Domancich joue ses propres compositions en trio avec Paul Rogers et Tony Levin; Cette collaboration dont quatre albums témoignent, durera huit ans. Parallèlement, elle se produit régulièrement en solo.

De 1997 à 2000, Sa participation à l’Orchestre National de Jazz dirigé par Didier Levallet est le point de départ d’une activité de plus en plus fournie, sur scène comme et en studio. On peut l’entendre notamment aux côtés de Paul Dunmall, Éric Barret, Ramon Lopez, Evan Parker, Riccardo Del Fra, Yannick Rieu, Simon Goubert, Stefano Maltese, Jeanne Lee, Claude Barthélémy, Michel Édelin, Steve Potts, Jacques Vidal…

En 2001, elle fait appel à Claude Tchamitchian, Simon Goubert, Michel Marre et Jean-Luc Cappozzo, pour former le quintet “Pentacle”, dont deux albums sont parus en 2003 et 2007.

En 2002, Sophia Domancich retrouve John Greaves en trio avec Vincent Courtois; Ils enregistrent “Trouble with happiness”, paru en 2003 sur le label Chants du Monde. Toujours en 2002, le chanteur “électro” Fred Avril lui demande de réaliser un remix de son titre “The date”.

À partir de 2003, elle participe au groupe “Soft Bounds”, dans lequel elle retrouve Simon Goubert, ainsi qu’Elton Dean et Hugh Hopper, anciens membres du légendaire “Soft Machine”. Cette même année, la radio nationale France-Musiques lui commande une œuvre dans le cadre de l’émission Alla Breve. En collaboration avec Raphaël Marc, elle réalise donc “De 3h à 5h”, une composition mélangeant des instruments acoustiques et des samplings. Elle a travaillé depuis à l’élaboration de “Lilienmund”, pièce pour piano et électro-acoustique, dont la création a eu lieu en novembre 2005 au Bordeaux Jazz Festival, toujours en compagnie de Raphaël Marc.

Mis à part la formation dont elle est leader, ses activités se partagent essentiellement entre le quartet de Simon Goubert et trois nouveaux projets : le “Flowers Trio” en compagnie de Joëlle Léandre et Ramon Lopez ; le trio DAG en compagnie de Jean-Jacques Avenel à la contrebasse et Simon Goubert à la batterie (l’enregistrement éponyme est paru en 2006) ; et enfin, le duo qu’elle forme avec S. Goubert dont l’album “You don’t know what love is” est paru en 2007.

En 1999, Sophia Domancich a été la première femme à recevoir le Prix Django Reinhardt de l’Académie du jazz.

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