Johnny Montreuil

14 juin 2013 | Chanson française, Rock

Johnny Montreuil c’est un peu comme si Johnny Cash et Gérard Lambert avaient monté un groupe entre Blue grass et Chanson Française.. Benoit Dantec (ancien chanteur des Princes Chameaux) y tient le rôle de chanteur, guitariste et contrebassiste accompagné de Emilio Castiello (ex Shantel) au violon et mandoline..

Johnny Montreuil chante sa ville
(Article du Parisien publié le 9 juin 2012)
Ce duo gouailleur et énergique, amateur de country rock, a mis Montreuil en chansons. Il a été sélectionné pour les interpréter sur la scène des Francofolies, en juillet, à La Rochelle.

Rouflaquettes XXL, voix rauque et contrebasse en bandoulière : Johnny Montreuil défendra les couleurs de la banlieue est le 12 juillet sur la grande scène des Francofolies, à La Rochelle. Le duo vient d’être choisi parmi cinq groupes pour représenter Montreuil lors de la quatrième édition de France ô folies, ce tremplin organisé et filmé par France Télévisions dans six villes (Avignon, Colombes, Grenoble, Nantes, Toulouse et Montreuil).
Il jouera son titre éponyme devant 15000 personnes en première partie d’Arthur H, Catherine Ringer ou Hubert-Félix Thiéfaine.
« Un sacré coup de projo », sourit le chanteur-guitariste-contrebassiste Benoît Dantec, 33 ans, qui écume depuis des années salles de cafés et petits festivals. Avec Geronimo, un violoniste-mandoliniste de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), le musicien a créé le groupe l’an dernier sur les cendres de sa précédente formation Princes Chameaux. Johnny Montreuil, c’est la gouaille du Renaud première époque, l’énergie du punk, et surtout un bel hommage à Johnny Cash. Tout est d’ailleurs parti de libres adaptations des classiques du géant américain du country rock : « Cocaïne Blues », « Walk the Line » ou « Hey Porter ».

A travers les pérégrinations de Johnny Montreuil, un loubard macho un peu loser et porté sur la gâchette, Benoît chante sa ville avec poésie et humour : les cafés de Croix-de-Chavaux, l’odeur du métro Porte-de-Montreuil, la rue de Paris au petit matin. « Je suis arrivé il y a sept ans ici, raconte le musicien, ancien rugbyman en Fédérale 2. Je viens d’une banlieue un peu terne : une cité HLM du Petit-Clamart (Hauts-de-Seine) où il ne se passait pas grand-chose. J’ai débarqué ici avec mon premier groupe, au hasard d’une colocation, et je m’y suis senti tout de suite à l’aise, beaucoup plus qu’à Paris. Les musiciens, les studios, les petits bars kabyles : ça fourmille. » Le plus drôle, c’est que sans le savoir, Benoît Dantec a ressuscité une figure montreuilloise des années 1970. « Lors de mon premier concert aux Lilas, de vieux rockeurs sont venus me voir pour me dire que Johnny de Montreuil avait vraiment existé, raconte le chanteur, papa d’une petite fille. C’était un loubard assez dur, un peu alcoolo et typiquement banlieusard. Ça m’a fait marrer et ça a redonné un intérêt supplémentaire au projet. »

En résidence depuis février au café la Pêche où il travaille avec un manageur, le groupe commence à se faire un nom au-delà du périph. Etoffé d’un batteur sur scène, Johnny Montreuil sera le 30 juin à la Maroquinerie, en première partie de Sanseverino, autre musicien montreuillois. Après La Rochelle et une apparition au festival de Luxey (Landes) Musicalarue, une date est prévue au Zèbre à Paris. Le duo compte aussi sortir un disque de cinq titres l’an prochain. En attendant, vous pourrez toujours débusquer Johnny Montreuil le long de la ligne 9 dans une salle de bar surchauffée à une heure avancée de la nuit. « C’est ce que je préfère parce que je viens de là, reconnaît Benoît Dantec. Des petits bistrots de banlieue où on balance la musique jusqu’au petit matin pour détendre les gens, tout simplement. »

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